La réalité virtuelle (VR) a parcouru un long chemin depuis ses débuts. Jadis une curiosité technologique limitée, elle est aujourd’hui une expérience immersive et accessible. Toutefois, elle a aussi été accompagnée d’une préoccupation persistante : la crainte du « motion sickness », comme un sorte de mal des transports, lors de son utilisation.

Est-ce que cette sensation de malaise peut survenir lors de l’utilisation d’un casque VR ? On vous explique.

I – Comprendre le « Motion Sickness » dans la VR

le motion sickness dans la réalité virtuelle

I – 1. Le “Motion Sickness”, qu’est-ce que c’est ?

Le « motion sickness » (ou Cinétose), plus communément appelé “mal des transports”, est une sensation de malaise qui peut survenir lorsqu’il y a un désaccord entre les informations sensorielles perçues par nos yeux et celles ressenties par notre système vestibulaire dans l’oreille interne, responsable de notre équilibre. En termes simples, c’est une confusion entre ce que nous voyons et ce que notre corps ressent.

Dans le contexte de la réalité virtuelle, cela peut se produire lorsque l’environnement virtuel que nous voyons ne correspond pas aux sensations physiques que nous éprouvons, conduisant à des symptômes tels que des vertiges, des nausées, et un déséquilibre.

I – 2. La VR et le “Motion Sickness”

Dans les premières générations de VR, le « motion sickness » était plus fréquent en raison de la latence élevée, des taux de rafraîchissement faibles et des résolutions limitées. Ces facteurs contribuaient à une expérience moins naturelle, augmentant le risque pour certaines personnes de se sentir un peu barbouillées après une expérience de réalité virtuelle.

I – 2.a. Latence Élevée

La latence, c’est-à-dire le délai entre le mouvement de l’utilisateur et la réponse visuelle dans le casque VR, était nettement plus élevée dans les premières générations. Ce décalage créait un déphasage notable entre ce que l’utilisateur voyait et ce qu’il ressentait physiquement, augmentant le risque de désorientation et de nausée.

I – 2.b. Taux de Rafraîchissement Faible

Les taux de rafraîchissement des premiers dispositifs VR étaient souvent insuffisants pour fournir une expérience fluide et continue. Un taux de rafraîchissement faible peut causer des images saccadées, ce qui perturbe l’alignement entre la vision et l’équilibre, exacerbant le mal des transports virtuel.

I – 2.c. Résolution Limitée

La qualité d’image inférieure et la résolution limitée des premiers casques VR pouvaient contribuer à une sensation d’irréalisme et de confusion visuelle. Une image moins claire et moins précise rendait plus difficile pour le cerveau de traiter et d’accepter l’environnement virtuel comme étant ‘réel’, ce qui pouvait également contribuer au malaise.

motion sickness - VR

I – 3. Le « Motion Sickness » : Un Phénomène Relativement Rare

Il est important de souligner que le « motion sickness » en VR n’a jamais été une expérience universelle. Même avec les systèmes VR plus anciens, nombreux étaient les utilisateurs qui profitaient de ces mondes virtuels sans éprouver le moindre malaise.

La sensibilité au « motion sickness » variait d’une personne à l’autre, certains étant plus susceptibles que d’autres de ressentir des symptômes. Ainsi, bien que les préoccupations concernant le « motion sickness » aient été légitimes, elles ne reflétaient pas l’expérience de la majorité des utilisateurs de la VR.

II – Évolution Technologique de la VR au profit du confort d’utilisation

Ces dernières années ont été marquées par l’amélioration des technologies dans le monde de la réalité virtuelle. Ces progrès ont permis d’améliorer l’immersion et le réalisme ainsi que le confort d’utilisation de la VR.

II – 1. L’augmentation du Taux de Rafraîchissement dans la VR

L’augmentation du taux de rafraîchissement dans les casques VR récents a joué un rôle majeur dans l’amélioration de l’expérience utilisateur. Un taux de rafraîchissement élevé assure une fluidité visuelle cruciale dans l’environnement virtuel, rendant les mouvements et les transitions plus doux et plus réalistes.

Les modèles actuels de VR offrent souvent des taux allant jusqu’à 120 Hz ou plus, comparativement aux taux plus bas des générations précédentes. Cette avancée permet de minimiser les images saccadées et la distorsion visuelle, réduisant ainsi le risque de désorientation et de « motion sickness ».

II – 2. Progrès en Résolution et Qualité d’Image

Les avancées en résolution et en qualité d’image des casques VR ont joué un rôle déterminant dans l’amélioration de l’expérience utilisateur. Les dernières générations de casques VR offrent une résolution nettement supérieure, avec des images plus détaillées.

L’amélioration de la qualité graphique et des textures rend les environnements virtuels plus convaincants, ce qui aide le cerveau à accepter plus facilement l’expérience virtuelle comme étant cohérente et moins désorientante. Ces progrès ont contribué non seulement à une expérience plus agréable, mais ont aussi réduit significativement les cas de malaise et de nausées. Aujourd’hui ils n’existent plus lors d’expériences sur du matériel professionnel.

Motion Sickness - évolution de la VR au profit du confort

II – 3. Amélioration de la latence

La réduction significative de la latence dans les casques VR modernes a été cruciale pour diminuer le « motion sickness ». Auparavant, un délai notable entre l’action de l’utilisateur et la réponse visuelle dans l’environnement virtuel causait une désynchronisation sensorielle, entraînant vertiges et nausées.

Avec les avancées technologiques, ce décalage a été grandement réduit, permettant une correspondance quasi instantanée entre les mouvements physiques et les réponses visuelles. Cette amélioration rend les expériences VR plus naturelles et intuitives.

III – Conseils pour une Expérience VR Optimale

III – 1. Choix du Matériel Adapté

Il est crucial de sélectionner un casque VR de haute qualité, adapté à vos besoins et confortable. Recherchez des dispositifs avec une bonne résolution, un faible taux de latence et un suivi précis du mouvement. Un casque bien ajusté réduit également la fatigue et le malaise.

Si vous utilisez la réalité virtuelle lors d’une session dans un centre de VR, pas d’inquiétude à avoir, les salles de réalité virtuelle disposent de matériels professionnels qu’ils gardent à la pointe de la technologie.

III – 2. S’adapter Progressivement à la réalité virtuelle

Pour les nouveaux utilisateurs, il est recommandé de commencer par de courtes sessions VR et de progressivement augmenter la durée. Cela permet au corps de s’habituer aux stimuli virtuels sans provoquer de sensations mauvaises.

III – 3. Prendre des Pauses Régulières

Il est important de faire des pauses fréquentes lors de l’utilisation de la VR, surtout si vous ressentez le moindre inconfort. Prendre le temps de se reposer et de se réorienter dans le monde réel aide à prévenir le malaise.

En suivant ces conseils, les utilisateurs peuvent profiter pleinement des mondes immersifs que la VR moderne a à offrir, en minimisant les risques de « motion sickness ».

Conclusion

Autrefois, bien que le cas était assez rare, il était possible pour certaines personnes d’éprouver des sensations de malaise avec des équipements VR. Aujourd’hui, grâce aux progrès technologiques spectaculaires de la réalité virtuelle, cette problématique est devenue obsolète.

Les casques VR modernes, avec leur latence minimisée, leur taux de rafraîchissement élevé, et leur résolution améliorée, offrent une expérience immersive et confortable, éliminant quasiment le phénomène de « motion sickness ». L’expérience VR est maintenant accessible et agréable pour un public plus large, marquant une nouvelle ère où l’exploration virtuelle se fait sans crainte et avec une liberté totale.